Du French Bashing au French Washing

frenchonomics1

Avant, les « machins » publics ou parapublics et les stagiaires de leurs agences de com’ brûlaient le cash du contribuable (c’est gratuit, c’est l’état qui paye) et l’argent emprunté à taux zéro (jusqu’ici, tout va bien, mais si les taux montent ou si les marchés décident de ne plus considérer Paris comme la capitale d’un Land allemand bénéficiant de la garantie de fait de la Bundesbank et/ou la BCE, ça pourrait très mal tourner avec 4% de déficit officiel incompressible sans compter les trucs externalisés et/ou territorialisés, et +100% de dette/PIB sans même compter le hors-bilan et sans provisionner pour le nucléaire, entre autres) pour contrer le « French Bashing » auquel se livraient des pénibles comme le PDG de Titan (l’entrepreneur un brin rustique qui proposait de racheter une usine de pneus en pré-faillite à Amiens, que Montebourg et ses fans hauts fonctionnaires de Bercy et syndicalistes ont envoyé compter les tracteurs aux Amériques, et qui s’en félicite depuis chaque matin en se rasant), les expatriés fiscaux pas contents (la baisse des prix de l’immobilier à Paris est très dommageable pour le niveau de vie à Londres ou Lausanne des exilés propriétaires d’immeubles de rapport en France, et la disette budgétaire des ministères parisiens nuit gravement à la qualité des cocktails d’ambassade et aux frais de scolarité pour les parents d’élèves dont la boite ne paye pas les études des gosses), et les déçus d’une dérive certaine, sinon d’un naufrage, de la France.

Mais c’était avant.

Maintenant, on a le French Washing en boucle sur Twitter, Facebook, Youtube et LinkedIn (byzeway, on n’entend plus parler de vente de Dailymotion ou Viadéo, soit ça a été fait en catimini, soit les prédateurs sont occupés à lire les due diligences sur des pépites en sortie d’incubateur subventionné genre Captain Transport) à chaque fois qu’une boite d’obédience plus ou moins française rapatrie en France le fartage d’un ski, l’assemblage final ou l’emballage de pièces ou ingrédients de sous-traitants étrangers, ou le gonflage d’un canot pneumatique, parce que l’Euro a baissé, que les subventions ont augmenté (la guerre interrégionale entre agences de provinces françaises, y compris voire surtout autour de Paris, pour les investissements étrangers abouti à des trucs délirants), et/ou que les tarifs du fret d’Asie vers Europe deviennent inabordables à cause des tsunamis de gadgets électroniques made in China, des montagnes de textile made in loin ou ailleurs, et d’agneau pascal made in Pacifique.

#MadeinFrance, vaste programme, et ce n’est pas le théâtre d’ombres sur la #LoiTravail (on ne sait pas si le mari trompé est Hollande ou Gattaz, ni si l’amant dans le placard est Valls ou Macron, mais le cocu est indubitablement l’emploi, et les lycéens les ballots utiles qui applaudissent comme des enfants devant Guignol au Luco) qui va améliorer les choses.

Ceci médit, « French Washing », ça ferait un tristement bon titre de eBook sur les investissements plus ou moins étrange(r)s et autres relocalisations plus ou moins bien intentionnées et le #MadeinFrance (ou pas) réel ou Potemkine …

RF – 16 mars 2016

A propos renaudfavier

Ils semblent grands car nous sommes à genoux (LaBoétie) Je hais la réalité, mais c'est le seul endroit où se faire servir un bon steak (Woody) De quoi qu'il s'agisse, je suis contre (Groucho) Faire face (Guynemer)
Cet article, publié dans Attractivité, Bercy, business, China, Commerce Extérieur, Compétitivité, Entreprise, France, Frenchonomics, Paris, Renaud Favier, Startup, Uncategorized, est tagué , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Un commentaire pour Du French Bashing au French Washing

  1. Ping : French Washing … ça ferait (aussi) un bon titre de eBook | Renaud Favier : Café du matin à Paris

Laisser un commentaire